dimanche 27 novembre 2011

Les levées centrales en Corse.

Les oblitérations avec levée centrale ont été listées par les marcophiles dès les années 60...


En 1904, les levées centrales apparaissent dans la nomenclature du matériel, avec la référence n° 1543bis 11:



































La majorité des cachets se rencontrent en 1905 et 1906. En effet, dès février 1906, une circulaire annonce leur disparition théorique, au profit d'une indication horaire:
























Ce qui n'empêchera pas d'en trouver encore dans les années 40!

Le nombre de bureaux ayant utilisé des blocs avec levée centrale est très variable d'un département à l'autre.

En Corse, on ne connait que 3 bureaux (contre 75 en Gironde, par exemple):


CASTIFAO, 1906, 1E





LURI DE CORSE, 1906, 1E




PONTE-LECCIA, 1906, 2E



Dans son "Catalogue des oblitérations avec levées centrales", en 1997, E. BARTHELEMY parle de cachets d'un type bâtard, ayant des chiffres pour les jours et les mois, et un bloc de levée du type de 1884.

En voici un exemple:



PIANA, 1923, type bâtard.



Si vous connaissez d'autres exemples pour la Corse, n'hésitez pas à m'en faire part!


Pierre Reynaud, qui s'intéresse de près à ces timbres à date, m'a communiqué les éléments suivants:

"Pour la CORSE, 3 bureaux ayant utilisé des levées centrales sont connus : 

1° ) : LURI DE CORSE recette : 1è - du 21.8.06 au 4.10.06.

2° ) : PIANA distribution : 1è - 15.12.21 au 11.1.23 ( TàD mixte ).

3° ) : PONTE - LECCIA distribution : 1è, 2è, et 4è - du 7.1.05 au 27.3.06."

Je le remercie pour ces précisions.

dimanche 20 novembre 2011

Cap de Bonne Espérance, impression locale avec erreur de couleur 4p carmin sur lettre.

Non, ce n'est pas ma dernière trouvaille (snif)!

Cette grande rareté mondiale (Yv. 13b) a une cote de plus de 50 000 euros en détaché...

Si j'en parle, c'est parce que je suis (re)tombé sur un Timbres magazine de juillet-août 2004 montrant cette lettre exceptionnelle (Coll. B. BEHR):


Dommage qu'il y ait cet éclat d'ouverture en haut à gauche, mais bon, c'est la seule pièce connue!!!

Toujours dans Timbres magazine, en juillet-août 2005, soit un an plus tard, on pouvait voir dans la publicité pour une vente à prix nets, la lettre suivante (ou précédente, c'est comme on veut):


Pour ceux qui préfèrent les pièces de qualité LUXE!

vendredi 18 novembre 2011

Usage bâtard d'une formule N°514 (avis de réception).

En 1920, les formules N°514 changent de présentation pour pouvoir être renvoyée à découvert à l'expéditeur, une fois renseignées par le bureau destinataire de l'objet:

Premier pliage: envoi du bureau d'origine au bureau distributeur.
(comme souvent, l'indication du bureau destinataire n'est pas portée car l'avis circule attaché à l'objet)

Second pliage: envoi du bureau distributeur à l'expéditeur.
(Des rebords gommés permettent de clore l'avis)

Mais les anciennes formules continuent à être utilisées: (jusqu'à épuisement du stock?)

Ancienne formule utilisée en décembre 1922

Ces formules sont toujours retournées à l'expéditeur sous enveloppe n°819, même après 1920, et pour cause: elles ne sont nullement adaptées à un envoi à découvert!


Enveloppe N°819


J'ai récemment trouvé une formule "ancien modèle" utilisée en décembre 1920, ce qui, en soit, n'a rien d'extraordinaire, comme nous l'avons dit précédemment:



Ce qui est intéressant, c'est la façon dont l'avis a été retourné:





Le receveur de Saint-Rambert-l'Ile-Barbe a choisi de retourner l'avis à découvert, comme s'il s'agissait d'une formule "télégramme"; il a dû, pour ce faire, utiliser les "moyens du bord", à savoir des bords de feuille de planche d'étiquettes recommandées de registre 512. (Merci à Luc Guillard pour l'information)

mercredi 16 novembre 2011

50c PAIX, une jolie lettre...

Je viens d'acheter cette jolie lettre au Danemark... vive Internet!



Lettre de et pour Paris, du 5 novembre 1935, affranchie au moyen d'un 50c PAIX perforé L.L..

L'ANCOPER ne cote pas cette perforation sur lettre (Ancoper L.L. 89, indice 5 en détaché): l'utilisateur est inconnu. Quel dommage que l'enveloppe n'ait pas d'en-tête!

C'est aussi ce qu'on a dû se dire à Paris XVI: au verso, empreinte de machine KRAG
du 5 novembre et, au recto, mention manuscrite "Inconnu et n'ayant pas laisser (sic) d'adresse"...



On trouve aussi au dos un timbre à date manuel de Paris XVI, du 19 novembre, soit un laps de temps de 14 jours, durant lequel l'enveloppe a dû être ouverte, normalement à Paris-R.P. qui gère alors les rebuts de la Seine... mais aucune marque n'atteste d'un passage par ce service.
Correctif:  Lulu et Bruno me font remarquer avec raison que non seulement il y aurait eu des cachets en cas de passage par les rebuts, mais également fermeture, de quelque manière que ce soit, de l'enveloppe. L'hypothèse la plus vraisemblable est donc une adresse retrouvée lors d'un appel de facteur.

Néanmoins, une nouvelle adresse est trouvée, à Landiras, en Gironde, où la lettre arrive le 21 novembre. Elle en repart 4 jours plus tard, après qu'un correspondant a complété l'affranchissement pour permettre la réexpédition vers Chicago, aux USA, où la lettre trouvera son destinataire le 5 décembre, avec cependant une dernière péripétie:

En effet, la lettre a dû arriver à l'hôtel Drake (marque privée apposée à 10h37 le matin), puis être encore une fois réexpédiée à l'adresse personnelle du destinataire (empreinte du bureau de poste de Fort Dearborn Sta. , apposée à 4h de l'après-midi).

vendredi 11 novembre 2011

"C'est pas moi, c'est lui!"

Je ne pense pas qu'il existe d'instruction à ce propos (?), mais on constate que les préposés préfèrent parfois rappeler qu'ils ne sont pas responsables des affranchissements superfétatoires.

En voici 3 exemples:



1/ "Affranchi par l'expéditeur"
1916: lettre de 17 grammes avec 500F de valeur déclarée.
Affranchissement superfétatoire de 5c.



2/ "Affranchissement excédentaire"
1933: avis de réception lors du dépôt.
Affranchissement superfétatoire de 25c.

Dans ces deux premiers cas, la présentation au guichet était obligatoire, ce qui explique le besoin qu'ont ressenti les préposés de signaler que l'erreur n'est pas de leur fait.
Je n'ai pas trouvé de texte pour une telle utilisation de la mention manuscrite "Affranchi par l'expéditeur" ...
La seule indication que j'ai retrouvée est celle de l'article 172 du fascicule III de l'Instruction Générale (édition de 1990), dont voici un extrait:


3/ "Trouvé à la boîte"
1957: lettre pour les USA pesant entre 5 et 10g.
Affranchissement superfétatoire de 4F.


Ce dernier cas est le plus original car le timbre "Trouvé à la boîte" devait servir pour les objets trouvés à la boîte et dont le dépôt au guichet était obligatoire. Ce n'est pas le cas ici...
On notera qu'il est apposé par le préposé ayant contrôlé l'affranchissement, puisque l'encre est la même que pour le chiffre dans un cercle.

mercredi 9 novembre 2011

Récépissé d'un mandat d'abonnement à un journal.

En 1879, la Poste met en place un "nouveau" service permettant aux particuliers de s'abonner à un journal, une revue ou un recueil publié en France, par l'intermédiaire de leur bureau de poste...



Décret du 5 mai 1879



Un droit de 3/100 est perçu pour l'abonnement aux journaux, et un registre spécial est affecté à la délivrance des mandats correspondants.

Extrait de l'instruction n°57 de 1879


Voici un récépissé de mandat pour un abonnement de journal, servi à Toul en décembre 1886:







J'ai mis entre guillemets le mot nouveau car, comme l'explique Michèle Chauvet (DP n°172), "déjà en 1750, les directeurs recevaient les abonnements des particuliers aux journaux de leur choix."

dimanche 6 novembre 2011

Discrète entrée maritime à Marseille-Gare en 1936.



Le bloc dateur indique 9 h 30, le 30 IX 1936, ce qui correspond à un mercredi...
La carte a été écrite à AJACCIO.

Les informations suivantes sont extraites d'un almanach des Postes pour l'année 1937; elles sont donc certainement valables pour 1936:



Cette carte postale a donc été écrite à Ajaccio le mardi 29 septembre 1936 et mise à la boîte du vapeur pour Marseille avant son départ (16 h 30). Arrivée à Marseille le lendemain à 8 h 15. Oblitération à Marseille-Gare à 9 h 30. Au dos, empreinte de la machine International de Marseille-arrivée à 10 h 30.

Moins spectaculaire que les empreintes de Marseille-Gare avec flamme "PAQUEBOT" (ondulée ou rectangulaire), bien connues à la même époque, mais tout aussi intéressant! Avec cet avantage qu'on peut en trouver à petit prix... à condition d'ouvrir les yeux!

Réponse au jeu de consolation.

Bravo à JC (auteur de http://museeboiteauxlettres.free.fr) qui a trouvé la bonne réponse à la question:


Que manque-t-il dans ce timbre à date?




La réponse était: le bloc dateur et la lettre K.


cf. "Les estampilles postales de la Grande Guerre" (S. Strowski):

samedi 5 novembre 2011

Réponse à la question du mois.

Tout d'abord, je remercie Lulu et les membres du forum indépendant des collectionneurs pour leur participation.
Ensuite, je tiens à vous dire que je suis désolé de l'erreur quant à l'âge de Pierre et de Paul, mais je sais qu'ils ne m'en veulent pas...

Voici maintenant ce qui s'est passé:

Lorsque Marc a envoyé sa première lettre, en 1981, le préposé a suivi l'instruction du 28 mars 1977 et a appliqué d'office le taux R2!
Pour le second envoi, en 1985, il a suivi l'instruction du 10 avril 1984 et a demandé à Marc "de formuler sa préférence après lui avoir indiqué le principe de garantie selon les différents taux" (L'envoi ne pouvait désormais plus être accepté sans que le choix soit exprimé).

Pour me faire pardonner, voici un petit jeu de consolation:

Que manque-t-il dans ce timbre à date?

mardi 1 novembre 2011

La question du mois!

Pour changer, je vous propose un petit problème qui vous donnera l'impression de retourner sur les bancs de l'école:

Monsieur AUFILY Marc a deux filleuls, Pierre et Paul, âgés aujourd'hui respectivement de 40 et 36 ans, à qui il a voulu insuffler la passion marcophile en leur envoyant en recommandé, pour leurs 10 ans, une jolie lettre ancienne.
Au guichet, ce collectionneur compétent mais distrait, a omis, les deux fois, d'indiquer le taux de recommandation souhaité. Les envois n'en sont pas moins arrivés à destination sans encombre.
Aujourd'hui, seul Paul est devenu collectionneur. il est spécialisé dans les timbres à date au type F8 de Lautier... Mais je m'égare et j'en oublierais presque la question:
Que s'est-il donc passé au guichet?

Amusant, non?
Comme d'habitude, vous pouvez répondre sous forme d'un commentaire au présent message.
Et bonne fête à tous!