Etiquette de bordereau 512 ter très (trop) tardive!

Voici un record qui montre que les philatélistes peuvent aller très loin dans la complaisance!

 (Pièce en vente sur Delcampe)

Etiquette utilisée 25 ans après la suppression des bordereaux!!!

Pour comparaison, voici un recommandé "normal" de l'exposition philatélique de Saumur (du 14 au 16 août 1943):

Etiquettes de bordereau 512 ter ou quater sans numéro d'inscription au registre 510 ou 510 bis

On constate souvent que ce numéro manuscrit est omis:

Normalement, on doit avoir une double numérotation comme ici:

Mais les préposés de l'époque ont des circonstances atténuantes! 

En effet, il faut savoir qu'au départ, quand les étiquettes de bordereau n'existaient que pour les OPR, ce numéro d'inscription au registre n'était pas inscrit sur l'étiquette. 

Extrait de l'instruction n° 511 (BM 14 de 12/1899)

Cette règle a été en vigueur une dizaine d'années, de quoi prendre des habitudes!

Extrait de l'instruction n° 648 (BM 12 de 12/1909)

Enfin une Beydouine qui ne doit pas montrer ses seins!

Les cartes postales anciennes illustrées de "Scènes et Types" d'Afrique du Nord montrent souvent les femmes (voire les très jeunes filles) seins nus… 
Mais la Beydouine de cette carte-photo est restée très habillée! C'est que nous sommes plus au Nord que l'Afrique:

Je dis que c'est une Beydouine car je suppose qu'il s'agit de la demoiselle dont le nom figure sur la suscription de l'enveloppe qui contenait la carte-photo (en deux exemplaires): 
          Mademoiselle Gerland Léonie à Bey (Saône-et-Loire)

Cette enveloppe d'un photographe de Chalon-sur-Saône est fatiguée mais très intéressante: 
l'affranchissement au moyen de cinq exemplaires du 5c vert au type Semeuse correspond à un imprimé du deuxième échelon (50 à 100g) envoyé sous enveloppe ouverte en recommandé dans le tarif du 1er janvier 1917. Mais ce qui est remarquable, c'est que le photographe E. BARTHELEMY (homonyme d'un grand nom de la marcophilie française) a utilisé un bordereau 512 quater pour son envoi!

So happy!

PS: Les habitants de Bey s'appellent réellement les Beydouins et les Beydouines.

Bordereaux 512 ter et valeurs déclarées.

Voici deux lettres sympathiques puisqu'elles montrent des étiquettes de bordereau 512 ter (ceux qui suivent savent que c'est ma marotte!) avec nom imprimé (je ne connais que PARIS):

Pour des valeurs déclarées comme ici, c'est l'expéditeur qui devait découper le R! Si ce n'était pas fait, le préposé devait le biffer.

Cela est expliqué dans le BM de septembre 1909. Celui de décembre signale que les étiquettes seraient fournies progressivement à partir du 16 novembre... Toujours est-il que sur la première lettre, qui est du 3 janvier 1910, le préposé a jugé bon d'apposer son timbre R: