Lorsque de telles lettres, correctement affranchies pour leur première destination, sont réexpédiées à l'étranger, le cas le plus courant est la perception d'une taxe à l'arrivée, égale à la différence entre le tarif UPU et le tarif intérieur.
Pour bien s'en rendre compte, voici 2 lettres du même pays, de la même période tarifaire (même année) et avec le même affranchissement:
La première est primitivement adressée en Angleterre puis réexpédiée en France, d'où une simple taxe de 60c. La seconde est une lettre insuffisamment affranchie pour l'étranger, taxée comme il se doit au double de l'insuffisance, soit 1F20.
Il existe une autre possibilité pour ces lettres réexpédiées, beaucoup plus rare:
Le complément de taxe peut être payé par un représentant du destinataire, avant la réexpédition.
A titre d'exemple, voici une lettre primitivement de et pour Cannes, du 31 mars 1942, correctement affranchie à 1F50, sur laquelle un complément, pour réexpédition vers les USA, est représenté par un timbre à 2F50 oblitéré le 2 avril.
Le cas suivant est encore plus spectaculaire:
Cette lettre combine un affranchissement en timbres du Maroc et un complément de 25c sous la forme d'une semeuse apposée à Paris, pour réexpédition vers l'Allemagne, par voie terrestre (ce qui explique que la vignette Guynemer soit barrée)!
Pour finir, voici un cas plus anecdotique où le montant initial, dans le régime intérieur, est supérieur à celui d'une lettre pour l'étranger!
Il s'agit en effet d'un pneumatique de Paris pour Paris, versé au service postal pour réexpédition vers la Grèce, et qui finira d'ailleurs par revenir à Paris...
Notez au passage le timbre à date PARIS XV AN.1/PORTE DE VANVES (14E), non signalé à ma connaissance.
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