samedi 7 novembre 2020

NONO OR NOT NONO?

 En février 1926, l'affranchissement d'une lettre simple coûtait 30c.

Le service de la poste restante revenait à 20c pour une telle lettre.

Habituellement, la taxe était matérialisée en timbres-taxe au bureau d'arrivée, lorsque le destinataire payait pour retirer son courrier; parfois, des timbres-poste étaient utilisés en lieu et place des timbres-taxe.

Mais ce service pouvait aussi être payé au départ par l'expéditeur de la lettre; l'affranchissement prenait alors en compte l'ensemble (50c à cette date):



Mais alors, qu'en est-il de la lettre ci-dessus?

La paire de 10c SEMEUSE a-t-elle été apposée à Cannes à la place de timbres-taxe, ou au départ à Strasbourg?

Impossible à dire a priori... sauf que l'on a la chance que cette lettre ait fait partie d'une archive!
On sait ainsi que l'expéditeur prépayait systématiquement le service de la poste restante pour éviter à son représentant d'en assumer le coût, comme le montrent par exemple ces deux lettres du même mois:



Notre paire de 10c est donc selon toute apparence un "nono*", c'est-à-dire un "non oblitéré" au départ, annulé au crayon en cours de route.

* Lire l'article de Laurent Bonnefoy dans le dernier numéro des Feuilles Marcophiles 
     (FM 382)



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire