dimanche 14 février 2016

3 heures qui font toute la différence...

Voici une carte au premier abord des plus banales, mais qui mérite qu'on s'y intéresse de plus près:


Carte postale de Corse et oblitération de Toulon...

Il était à cette époque possible de déposer son courrier dans la boîte mobile des vapeurs en partance, mais, d'un autre côté, un voyageur pouvait très bien avoir acheté une carte en Corse et l'avoir postée seulement en arrivant sur le Continent.

C'est la Cie FRAISSINET qui assurait les services maritimes postaux entre Corse et Continent; voici les horaires d'été pour 1926:


Il y avait un départ de Nice le mardi à 21h30; arrivée à Ile-Rousse le mercredi à 6h44 après 9h14 de traversée de nuit. Le vapeur repartait à 12h00 pour Calvi où il arrivait à 12h57. Il en repartait à 19h00 et arrivait à Toulon le jeudi à 7h06 après 12h06 de traversée.

Notre carte est entrée dans le service postal à Toulon le jeudi à 9h00.
L'expéditeur écrit sa carte le mercredi:


"J'ai débarqué après 9 heures de traversée..."
 
 
La carte a donc bien été écrite et postée en Corse, puis mise à la boîte du vapeur.
 
On remarquera l'affranchissement superfétatoire:
40c (tarif de la lettre simple) au lieu des 30c de la carte postale ordinaire. On peut supposer que l'expéditeur tenait à ce que son courrier parte avec le vapeur et qu'il n'avait que ce timbre à disposition...

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