mercredi 9 octobre 2013

Une boîte mobile peut-elle en cacher une autre?

Voici un devant de lettre qui m'interpelle quelque part*:



Selon moi, la lettre est partie de l'intérieur de l'île le 11 mai 1877, postée dans une boîte mobile de courrier d'entreprise levée par le bureau de PONTE-LECCIA, qui appose son timbre à date et, vraisemblablement, son timbre ovale BM... mais sans oblitérer les timbres-poste, sans doute pour gagner du temps en laissant au bureau terminus le soin de vérifier le poids: entre 15 et 30g selon le tarif du 1er janvier 1876, pour un affranchissement à 50c (l'inscription 25 dans l'angle supérieur gauche pourrait donc correspondre au poids de la lettre).
Calvi annule les timbres avec son timbre à date...

Premier élément curieux que je ne saurais expliquer:
l'inscription manuscrite 702 accompagnée de traits semblant encadrer l'affranchissement.
(On remarquera juste que 702 est le numéro du bureau de Calvi)

Second élément troublant:
le timbre à date BASTIA / BAT. A VAP. apposé au recto le lendemain qui laisse penser que la lettre a pu être mise à la boîte mobile du vapeur partant pour Marseille après traitement au bureau de Calvi, à découvert, au lieu d'être mise en dépêche!
Remarque: l'intitulé "Bastia" sur provenance de Calvi ne doit, quant à lui, pas nous surprendre; R. Salles a écrit à ce propos: "En ce qui concerne les provenances de Calvi et de l'Isle-Rousse, on constate qu'elles reçurent à Marseille tantôt l'entrée BASTIA, tantôt l'entrée AJACCIO; on doit donc en déduire que Marseille ne disposa pas de cachet d'entrée BAT. A VAP. afférents à ces deux provenances."
Etonnant, non?


* Vaine tentative pour paraître plus jeune :-(

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