samedi 2 février 2013

EMA HAVAS Type A: affranchissements multiples, composés ou mixtes.

Les premières EMA en France proviennent de machines fournies par la firme HAVAS.

Celles du type A (identifiant postal A dans le matricule), sont à valeur unique.
De plus, sur ces machines, il est impossible  d'escamoter les textes accessoires.

Suivant le type de courrier à expédier, les sociétés utilisant ces machines pouvaient procéder à:


-  un affranchissement multiple (plusieurs frappes par la même machine), quand cela était possible:

 
Tarif du 1er avril 1924 au 15 juillet 1925: l'utilisateur disposait d'une machine pour ses lettres du 1er échelon vers l'étranger (75c); ce montant correspond également à la taxe de recommandation. Pour ne pas faire apparaître une seconde fois les lignes ondulées et les indications d'origine, l'expéditeur a dû bricoler un système de cache* qui explique la mauvaise qualité de la seconde frappe.
 
 
 
- un affranchissement composé, si la société disposait de plusieurs machines:
 
 
Tarif du 1er août 1926: lettre simple pour l'étranger à 1F50 et taxe pour distribution par exprès à 3F.
L'usager dispose d'une machine pour les lettres simples du régime intérieur (50c) et d'une autre pour affranchir à 1F (lettre du 3ème échelon, taxe de recommandation dans le service intérieur...); il procède à un affranchissement à la fois mixte et composé. Il positionne la lettre de telle sorte que les indications accessoires soient frappées à côté de l'enveloppe pour 4 des 5 frappes...
 
 
 
 
- un affranchissement mixte (EMA + timbre-poste):
 
25 juin 1927: l'expéditeur associe un timbre à 25c à sa machine, prévue sans doute pour les imprimés ordinaires (tarif du 9 août 1926), ce qui donne 40c, pour une carte postale ordinaire.
 
 
 
*: "La fréquence des estampilles seules de machines A incite effectivement à penser que certaines au moins comportaient un espace publicitaire et des indications d'origine débrayables. Ici, nous sommes en avril 25, soit moins de 6 mois après l'installation de cette machine A 0072 et moins d'un an après la mise en service de la première machine à affranchir et pas encore dans la grande tourmente des changements de tarifs postaux. C'est pourquoi il peut paraître étonnant que HAVAS et les PTT aient déja accordé à la Banque Morgan Hartjes & Co une telle dérogation."
(Communication personnelle de L. Bonnefoy, que je remercie encore)
 
 
Source: "Catalogue spécialisé des empreintes de machines à affranchir au type A (HAVAS)", C. BERNADAS, 1984.





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