mercredi 22 mai 2019

Quand une Parisienne laisse ses petites crottes...

Ceux qui suivent auront compris que le titre fait allusion à cette page:
http://marcorse.blogspot.com/p/les-parisiennes-borgnes-sont-si.html

Cette lettre de 1902 est du deuxième échelon de poids et est donc affranchie à 30c (avec un timbre au type MOUCHON primitif et trois timbres au type BLANC).


La quintuple frappe du cachet (PARIS / R. MILTON) par une machine DAGUIN avec ses cinq traces du piston-toucheur est, je trouve, assez impressionnante!

dimanche 14 avril 2019

ABONDANCE DE BIENS NE NUIT PAS

En 1931, sur cette carte pour Ajaccio, l'oblitération du timbre est porteuse d'un message alors courant:
"LE VIN, BOISSON TONIQUE ET REPARATRICE".
(Elle est malheureusement en partie cachée par le chiffre-taxe apposé à l'arrivée pour insuffisance d'affranchissement.)


L'expéditeur ne pouvait pas le prévoir quand il a choisi sa carte postale montrant un personnage suivant scrupuleusement ce conseil des PTT!


jeudi 14 février 2019

Quand les femmes appréciaient les beaux cadeaux...

Voici une enveloppe amusante:


L'empreinte de machine à affranchir n'est pas rare même si on voit moins ces empreintes de SATAS (moins de 100 machines en service) que celles des HAVAS à la même époque...

On notera que c'est celle de la machine 150 de PARIS-54... qui a servi à illustrer le Bulletin Mensuel des Postes de janvier 1936!




Ce que je trouve amusant, en ce jour de Saint-Valentin, c'est que cette enveloppe rappelle un temps où les femmes appréciaient les "vrais" cadeaux!...


... ou, plus exactement, où les hommes savaient quoi offrir à leur chère et tendre!

dimanche 3 février 2019

Naissance mystérieuse du timbre à date R04

Puisque je vous ai présenté, dans mon dernier message, le premier timbre à date type R01 connu, il est normal que je vous parle de son successeur, le type R04... qui est le même mais sans cercle intérieur.

L'Administration ne faisant aucune différence entre les deux (Le calibre est le même, ce qui est le seul élément qui compte pour les commande des blocs horaires), nous n'avons pas d'informations officielles sur la mise en service du R04.

On a longtemps pensé que ce cachet a servi pour la première fois  le 19 juin 1904, à l'occasion de la Fête de l'Enseignement primaire à Paris (quatre bureaux temporaires):


 

Puis Laurent nous a montré cette belle pièce du 31 mai 1904, montrant qu'un bureau de quartier de Paris avait été doté auparavant de ce nouveau modèle!


Toutes ces informations et illustrations proviennent de l'excellent FORUM DES COLLECTIONNEURS:
http://collections.conceptbb.com/t11953-pour-ce-matin-les-4-premiers-r04

Mais grâce à Patrice, que je remercie vivement, nous savons que finalement ce n'est peut-être pas la Capitale qui aura vu naître le type R04!


30 MAI 1904... soit un jour de mieux pour un nouveau record... qui sera battu un jour à NANCY ou ailleurs!

mercredi 23 janvier 2019

Anticipation

La lettre que je viens de dénicher ne tient pas de la science-fiction, mais seulement de l'anticipation...


Cela ne saute pas aux yeux, mais une telle oblitération ne sera règlementairement possible que... 20 jours plus tard!

En effet, le Bulletin Mensuel des Postes de juin 1901 prévoit la création de nouveaux blocs horaires où l'indication de l'heure remplacera celle de la levée. A cette occasion, l'administration décide de "faire agrandir légèrement les couronnes de timbres à date existants"... créant ainsi le type R01 (ou A3c) des marcophiles!


En août, le BM n°10 précise que la substitution doit se faire le 1er octobre 1901 au matin:


Le 1er octobre est aussi un jour important pour la Poste parisienne car il correspond à la création de 9 Centraux d'arrondissement, bureaux qui se chargeront du tri et de la distribution à la place des anciens bureaux de quartier!

Comme on peut le voir, à partie du 1er octobre, PARIS 77 devient PARIS XIX.


Ainsi, le bureau de la rue d'Allemagne a utilisé par erreur, avec 20 jours d'avance, son futur nouveau nom!*
Et par la même occasion, un modèle de timbre à date devant être mis en service le mois suivant.

Une faute qui a dû être assez vite corrigée, je présume.

Ce qui est sûr, c'est qu'à la fin du mois, l'ancien timbre à date finissait sa carrière tranquillement:


* Un peu comme si l'actuelle dénomination "Place Charles de Gaulle" apparaissait sur un document du XIXe siècle au lieu de "Place Saint-Nicolas", ancien nom d'une des plus grandes places d'Europe...  ce qui finalement ne serait pas dramatique, au-delà de l'anachronisme, puisque les Bastiais continueront toujours à l'appeler Place à Nicolas, ce qui est somme toute assez familier!